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Hydratation et compensation

Même si vous ne pratiquez l’apnée que depuis peu, vous savez certainement à quel point on a tendance à se déshydrater rapidement lors de la pratique de cette activité. Mais ce que vous ignorez peut-être c’est l’impact que votre niveau d’hydratation peut avoir sur votre compensation. Voici 3 mécanismes à considérer :

  1. La fluidité de votre mucus (les secretions des sinus) : Une grande partie des débutant est confronté à ce problème sans en avoir conscience ! En fait si vous n’êtes pas correctement hydraté, votre mucus (dans les sinus et à l’entrée des trompes d’eustaches) va être plus « sèches » et seront plus à même de former une congestion (qui ne vous empêchera pas nécessairement de respirer normalement mais qui sera bien présente). Cette petite congestion est à même d’augmenter drastiquement la pression nécessaire pour compenser ce qui peut rendre les choses particulièrement inconfortables. A l’inverse, si vous êtes bien hydraté, votre mucus restera fluides et même si vous êtes légèrement « encombré » quelques descentes et les mouvements d’air qui les accompagnent vous aideront à vous débarrasser de ce surplus une fois à la surface ce qui facilitera ainsi votre compensation pour les plongées suivantes.
  2. Un meilleur bloodshift / haemocompensation (érection pulmonaire pour les intimes) : le sang est composé à environ 50% d’eau (contenu dans le plasma), être convenablement hydraté rendra votre sang moins dense, plus fluide ce qui contribuera à favoriser votre Blood shift. Je ne vais pas détailler ici comment un bon bloodshift favorise la compensation mais disons que plus l’air de vos poumons peut se compresser (grâce entre autre à votre blooshift), meilleur c’est !
  3. Une meilleure récupération et moins de stress sur l’organisme : Même si c’est un aspect souvent négligé par nous autres apnéistes, l’accumulation d’azote dans l’organisme est bien à facteur à prendre en compte. S’il existe des « règles » à respecter : intervalle entre les plongées et profondeur totale par session, la pratique de la profondeur peut générer une fatigue bien spécifique qui n’en sera que plus grande avec une mauvaise hydratation. Cette fatigue physique stress le corps et peut avoir un impact sur votre fraicheur le jour suivant sans que vous vous en rendiez nécessairement compte directement. Si vous vous retrouvez alors à plonger alors que vous n’êtes pas dans votre meilleure forme physique, il peut être tout à fait « normal » que l’inconfort généré par cette fatigue se transforme en tensions qui affecterons négativement votre compensation. Une bonne hydratation diminue drastiquement les effets de l’absorption d’azote et votre récupération n’en sera que meilleur : cette fraicheur physique se traduira nécessairement en une meilleure relaxation et donc une compensation plus facile.

Je voudrais terminer par ce que signifie s’hydrater correctement : il ne s’agit pas de boire comme un fou avant, pendant et juste après sa session, l’hydratation est un processus continue qui se doit d’être entretenu et maintenu tout au long de votre séjour (et même avant de très grande préférence !). Pour vous donner une idée quantitative sur le nombre de litres recommandés, à Dahab lorsque l’on est sur période d’entrainement : minimum 4 litres d’eau en hiver et 6 litres en été le tout réparti tout au long de la journée (et non je n’exagère rien). Et pour les petits malins au fond : non le café n’est pas une boisson hydratante 😉